Antoine Tudal

Né en 1931.
Chevalier des Arts et Lettres.

Antoine Tudal a grandi dans l’œuvre naissante de Nicolas de Staël qui vivait avec sa mère Jeannine Guillou.
C’est Georges Braque qui illustra son premier recueil de poèmes : « SouSpente », préface de Pierre Reverdy.

 Picasso devint son ami et, entre ces trois peintres, Antoine Tudal, fasciné par leurs « images » se trouva devant un mur qui l’empêchera de peindre. Il se tourna donc vers l’écriture, le cinéma et la photographie.

 Il fut le scénariste des « Dimanches de Ville d’Avray » (Oscar du meilleur film étranger en 1962). D’autres films suivront ainsi que des séries télévisées.

 Il fut également comédien avec le bonheur de jouer quelques bons auteurs.

 Écrivain, publié chez Gallimard, Julliard, les Belles-Lettres, Ides et Calendes etc…

 Jacques Lacan le cite dans ses « Ecrits » : Entre l’homme et l’amour, il y a la femme, entre l’homme et la femme il y a un monde, entre l’homme et le monde, il y a un mur. »

 Et c’est ce mur qu’il franchit lorsqu’il donne à voir la frange poétique située entre la réalité et le rêve qui s’en inspire.

Concernant le film « Catherine, il suffit d’un amour »:

Bernard Borderie prolixe réalisateur de la série des « Angélique marquise des anges » souhaitait renouveler son succès avec un autre best-seller.
Cette Catherine-là, était la fille d’un artisan orfèvre du moyen-âge qui vivait dans le cœur populaire de l’Ile Saint-Louis. Comme le veut la loi du genre, à la suite d’aventures trépidantes, plus pimentées les unes que les autres, elle devait se retrouver dans le lit du roi.
Quoiqu’on en pense, le frisson n’était pas garanti. Nous y travaillâmes à trois, Bernard Borderie, Roger Pigaut et moi. Nous eûmes beaucoup de mal à donner un semblant de vérité à cette histoire.
Pour couronner le tout, Olga Georges-Picot l’actrice qui fut choisie pour jouer Catherine, aussi charmante fût-elle, s’avéra bien trop BCBG pour incarner une belle fille du peuple, protégée d’André Pousse et fille de Gérard Séty. Les jolies babouches de Michèle Mercier ne trouvèrent pas là pieds à leurs chaussures.
C’est ainsi qu’en Mai 68 nous occupâmes nos journées. »

 

 

 

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