Catherine et le temps d’aimer (1968)
Nous avons quitté l’Auvergne et la forteresse où notre héroïne a vécu les heures peut-être les plus déprimantes de son existence troublée. Nous voici en Espagne. La longue file des pèlerins de Compostelle s’étire sur le difficile chemin de Saint-Jacques. Parmi eux, perdus dans une foule à qui elle est indifférente et dont la marche est rythmée par le chant des cantiques, il y a la dame de Montsalvy. Catherine est partie, elle aussi, pour le long voyage, mais la seule grâce qu’elle veut obtenir de Dieu, c’est de rejoindre enfin son époux, Arnaud le lépreux qui s’est enfui, une nuit, de la maladrerie en flammes de Calves, pour chercher, au tombeau de saint Jacques, une problématique guérison.
Étrangeroute, en vérité, semée de peines et d’embûches, de terribles. dangers… et aussi d’étranges surprises. Elle va conduire Catherine vers un but qu’elle n’avait pas prévu. Des solitudes de l’Aubrac où hurlent les loups aux jardins enchanteurs de Grenade, la route de Catherine passe par Burgos la rude, à la sauvage populace, par l’étrange château d’un évêque alchimiste et par les durs sentiers de la Sierra. Mais que trouvera-t-elle au bout du chemin ? Le bonheur ou bien l’écroulement définitif du rêve caressé depuis l’enfance ? L’amour soulève des montagnes mais celles d’Espagne sont cruelles et épuisantes. Catherine aura-t-elle un jour le temps d’aimer ?
