Il suffit d’un amour encore enfantin mais déjà idéal pour arracher Catherine Legoix, petite bourgeoise parisienne, à sa vie douillette et calme dans la maison de ses parents, sur le Pont-au-Change. Il suffit d’un amour pour la lancer dans les plus terribles aventures. Du Paris insurgé de 1413, affolé par la parole violente de l’écorcheur Caboche et de l’universitaire Pierre Cauchon à la cour fastueuse des ducs de Bourgogne, Catherine va poursuivre le rêve qui, sans cesse, lui échappe. L’époque est terrible. C’est la pire période de la guerre de Cent Ans. Le roi Charles VI est fou et Isabeau la Bavaroise ouvre à l’Anglais le royaume affamé, exsangue et dejà déchiré par l’inexpiable lutte des Armagnacs et des Bourguignons. Le meurtre et le sang sont le pain quotidien. Et, dans ce pays frappé de démence, Catherine trace son chemin pénible et obstiné. Auprès d’elle se lèvent des personnages étranges et attachants. Oui sont Sara la Noire et Barnabé le coquillard ? Comment la gamine des berges de la Seine s’élèvera-t-elle jusqu’à l’amour d’un prince, peut-être le plus puissant d’Occident ? Autant de questions auxquelles ce roman apporte une réponse. Autour de Catherine, le faste et la gran-deur côtoient la souffrance et la misère, mais, pour elle, rien n’existe de tout cela. Il suffit d’un amour…
Catherine Legoix, petite bourgeoise parisienne, vit au cœur de la guerre de Cent Ans et de la grande querelle des Armagnacs et des Bourguignons. Catherine aime désespérément le noble Arnaud de Montsalvy mais Philippe le Bon, duc de Bourgogne, la poursuit de son désir.
Le destin de Catherine Legoix, devenue l’épouse du grand argentier du duc, semble scellé. L’amour de Philippe ne lui laisse ni trêve ni repos. Tout pousse Catherine vers le duc, tout l’éloigne d’Arnaud de Montsalvy : la haine, la guerre, la vengeance. Parce qu’elle croit Arnaud perdu pour elle, Catherine acceptera le trône sans couronne que lui offre Philippe, tentera au péril de sa vie de percer le secret de l’homme mystérieux qu’elle a dû épouser.
C’est un calvaire, physique et moral, que gravit celle que le grand duc d’Occident appelle sa « Toison d’Or ». Mais le chemin de douleur de Catherine va croiser celui de lumière et de sang de la Pucelle. Jehanne entraînera-t-elle Catherine dans son martyre ou l’amour fera-t-il un miracle ? Le destin s’acharne sur la femme trop belle qui, de Dijon à Bruges, de Bruges à Orléans assiégée, de la cour de Charles VII au bûcher de Rouen poursuit aveuglément son rêve d’amour. Qui en fin de compte, de Catherine de Brazey ou d’Arnaud de Montsalvy gagnera le duel sans merci dont le bonheur est l’enjeu ?
Un homme sans pitié, une femme sans défense s’affrontent pendant qu’autour d’eux l’on se bat et l’on meurt. Mais le royaume s’en va vers sa délivrance et Catherine verra, peut-être, se réaliser les prédictions de son étrange ami, Abou-al-Khayr, le médecin maure de Cordoue. c Il y a plus de raison dans le vol d’un oiseau aveugle que dans le cœur d’une femme. » Pour Catherine, une seule raison existe
la plus déraisonnable, l’amour.
